.O.
28/09/2023
Côté visuel, la bande-annonce envoyait du lourd ; côté musical, voir Hans Zimmer aux manettes ne pouvait que me réjouir ; côté scénario, la bande-annonce n'annonçait rien de révolutionnaire mais cela suffisait à me donner envie de découvrir le film dans la plus grande salle de l'UGC des Halles peu de temps après sa sortie.

Le résultat n'est pas désagréable mais manque clairement de subtilité. Si le rendu visuel est très sympathique, la bande originale ne m'aura pas marquée (et alors que je l'écoute en écrivant cette critique, je confirme qu'elle n'a rien de transcendant) et surtout de trop nombreux éléments du scénario semblent récupérés à droite, à gauche sans réussir à en faire quelque chose de neuf (et la fin du film est complètement aberrante).

Ce qui est incompréhensible c'est que la matière première était là. On a actuellement les acteurs et les scénaristes qui sont en grève à Hollywood pour protester contre l'utilisation de l'Intelligence artificielle pour les remplacer avantageusement  ; on a des guerres dans lesquelles chacun accuse l'autre d'avoir agi de manière innommable - vous avez dit Israël/Palestine? ; on a des références aux guerres anciennes avec le Vietnam qui reviendra obligatoirement en mémoire quand on verra l'histoire délocalisée en Asie et ces bombardements à tout va ; on a cette idée de transformer l'homme en machine et de mémoire qui se transvaserait d'un corps à un autre ; et plus généralement la classique cohabitation de l'homme avec la machine.

Pour une fois la machine est Pacifique ? C'est la plus grande nouveauté et pourtant quasiment la moins développée. Est-ce que l'angélisme développé dans l'histoire a du sens ? Pas vraiment mais de toute façon il y a peu de réflexion dans ce film dans lequel notre héros passe son temps à courir tel un Indiana Jones des années 2 500. Du coup on suit son histoire sans trop y croire et comme toujours dans les cas où le personnage principal est si bien identifié, on ne se demande pas si l'une ou l'autre des aventures risque de lui être fatale.

En ce sens, la fin est une parodie qui se passe dans l'espace et qui dépasse toute réflexion. C'est dommage car le film avait des arguments à faire valoir mais sans un véritable scénario, toute la beauté des images ne réussira quasiment jamais à m'embarquer et me faire dépasser un scénario banal voir niais. Grumpf, c'est vraiment dommage car j'avais envie d'aimer ce film et c'est finalement déçu que je suis ressorti de la salle... de là à mettre un @ seulement ? Ca me paraîtrait quand même sévère... mais le film ne mérite pas non plus la moyenne.... bon et bien ce sera @@ (-) !
.O.